Michel Fourniret accepte de rompre le silence. Mercredi soir, devant les assises des Ardennes, il a indiqué qu'il accepterait de répondre aux questions qui lui seront posées. Un revirement suite au témoignage de ses deux ex-épouse et de sa fille
Michel Fourniret a indiqué mercredi soir devant les assises des Ardennes qu'il accepte désormais de répondre aux questions qui lui seront posées dans le cadre de son procès. Il a accepté de rompre le mutisme qu'il s'était imposé depuis l'ouverture de son procès après que sa fille Anne, née de son deuxième mariage, lui a dit qu'il "peut prendre la parole" alors qu'elle était à la barre des témoins.
Des avocats des parties civiles se sont montrés prudents mercredi soir à l'issue de l'audience sur ce revirement de Michel Fourniret. Me Pierre Blocquaux, un des avocats de Michel Fourniret, ne veut pas "faire de pronostic" sur l'attitude de son client au procès dont la prochaine audience est prévue mardi. Il semble en tout cas acquis que les éventuelles questions à poser à Michel Fourniret ne le seront pas avant jeudi car des témoins sont programmés pour mardi et mercredi prochain.
Michel Fourniret avait dit mercredi en milieu d'après-midi à sa seconde épouse, Nicole Clerget, qu'il pourrait répondre aux questions qui lui seraient posées. Il avait néanmoins tenu à conditionner cette prise de parole à l'accord de ces deux enfants qui devaient venir témoigner. S'ils "partagent ton souhait, ce serait pour moi un ordre et je parlerais en public", avait-il dit à Nicole Clerget, qui a été son épouse de 1969 à 1984.
Depuis l'ouverture du procès, Michel Fourniret n'avait eu de cesse de répéter qu'il ne pourrait répondre aux questions qui lui étaient posées que si le procès se déroulait sans public ou journalistes. Il n'avait que rarement rompu ce vœu mais ne s'était pas véritablement exprimé sur les faits qui lui sont reprochés.